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Une « couveuse  » pour former les maraîchers bio.
Pour répondre à la demande de produits bio en Ile-de-France, la ferme de Toussacq va former de jeunes maraîchers et leur fournir des terres.
Il y avait les pépinières d’entreprises. Il faudra désormais compter avec les fermes couveuses. La première d’Ile-de-France, poussée par le réseau des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), devrait ouvrir officiellement ses portes très prochainement à Villenauxe-la-Petite, à la ferme de Toussacq.
Les premiers apprentis maraîchers bio d’Ile-de-France ont déjà été sélectionnés et prennent leurs marques sur les terres seine-et-marnaises.
Le principe est simple. « Nous accueillerons des jeunes qui se destinent à devenir agriculteurs, mais qui n’ont pas les moyens de se lancer tout seuls, explique Jean-Louis Colas, propriétaire de la ferme et qui fait partie du réseau des Amap. Ils pourront faire un test grandeur nature sur une période de un à trois ans. Cela leur permettra de voir si ça leur convient et s’ils ont les capacités de le faire.  »
Pour cela, les apprentis travailleront dans des conditions quasi réelles. « Ils font pousser leurs légumes bio puis doivent trouver des clients au sein du réseau des Amap, les livrer... Ils sont autonomes, mais n’ont pas à investir.  » Car la plus grosse difficulté, c’est « de trouver des terres, surtout en Ile-de-France où il y a une grosse pression foncière  ». Et dans la région, ce projet est d’autant plus important que l’on manque de maraîchers pour répondre au succès grandissant des Amap.
Pour l’heure, deux jeunes sont en formation depuis le mois dernier (lire notre encadré) . « Il nous reste encore à élaborer les statuts, le support juridique, les contrats... mais cela devrait déboucher dans les deux mois, précise Jean-Louis Colas. A terme, nous pourrons en accueillir quatre ou cinq, l’objectif étant que d’autres fermes couveuses ouvrent en Ile-de-France.  »
Pour lui, ce système est une évidence : « J’ai appris à travailler avec mon père. Le savoir agricole se transmet beaucoup de façon orale et empirique. Une formation dans un centre ne suffit pas. Et deux ou trois années, ça ne paraît pas de trop pour acquérir une expérience suffisante et voler de ses propres ailes.  »
Renseignements auprès de la ferme de Toussacq au 01.64.01.82.90.
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