Cette rivière est classée tant au niveau européen que français pour ses poissons migrateurs. Si les saumons ne viennent plus frayer dans le marais asséché, une variété de lamproie migratrice remonte encore la Seine puis la Marne pour s’y reproduire, entre autres espèces protégées.
Les nouvelles directives européennes sur les bandes d’engazonnement, en lieu et place des jachères de plein champ, pour préserver la qualité des eaux de surface devraient permettre aux affluents en amont du Petit Morin de retrouver une qualité organique plus propice à la biodiversité, même si cette pratique est particulièrement délicate à mettre en œuvre pour les agriculteurs.
Les représentants verts ont pu constater le manque d’eau, malgré la pluie de ces derniers jours, lié à 10-15 ans de sécheresse et à une politique inconsidérée d’assèchement des zones marécageuses. Cette faiblesse du débit a, paradoxalement, des conséquences sur le creusement des berges. La nouvelle politique du Ministère de l’Environnement qui interdit les arrachages de souches et le creusement mécanisé, permet, petit à petit de maintenir, par le système racinaire, les marnes qui les composent.
Enfin, tous les participants de cette descente conviviale et humide, n’ont pu que regretter l’absence de mise en place de la Commission locale de l’eau, réunissant politiques, riverains et usagers afin de définir au plus vite un schéma aménagement et de gestion des eaux, interrégional, sur le bassin du Grand et Petit Morin : Ce SAGE permettrait peut-être d’éviter les erreurs du passé et d’étendre la biodiversité du petit Morin à l’ensemble du bassin.
Hélène Lipietz, pour le conseil régional, y sera particulièrement attentive, dans la perspective de la création du PNR Morin et Aubetin.
- Yvon Trégoat, porte-parole des Verts de L’Aubetin et des deux Morin
Dimanche 10 Avril 2005