Un impact local énorme
La signature de la convention emploi a été l’occasion pour le ministre de faire le rapprochement avec un autre projet d’envergure. « Dans les années 1980, j’étais jeune conseiller au ministère de l’Intérieur, se rappelle François Rebsamen.
A l’époque, on m’avait fait passer une note me demandant de soutenir un projet appelé Euro Disney (NDLR : le nom du parc d’attractions Disneyland Paris lors de son ouverture en 1992)…
Or on ne savait pas encore ce que serait l’impact économique de ce projet (NDLR : qui emploie aujourd’hui plus de 14 000 salariés au Val-d’Europe).  »
Sous-entendu : si la qualité touristique de Villages Nature est encore floue, quelques chiffres permettent déjà , au moins, d’en mesurer l’énorme impact local, notamment au travers de la convention emploi.
1 600 emplois directs
La plus grande partie des emplois générés par les Villages Nature concernera des entreprises sollicitées par les achats et dépenses des visiteurs et des salariés de Villages Nature, donc ce seront des emplois indirects.
Mais, à terme, environ 1 600 seront directement liés au site.
Parmi eux, 48 % concernent « les opérations  » (accueil et réception, animation, restauration, commerces non alimentaires). A titre d’exemple, il faudra recruter 70 maîtres nageurs pour surveiller l’Aqualagon, un lac de 1 ha chauffé à la géothermie…
Par ailleurs, 46 % de personnes seront embauchées pour l’hébergement et les services (maintenance technique, espaces verts et jardins, propreté, sécurité et hygiène…) ; 3 % pour les fonctions commerciales et marketing, et enfin, 3 % pour l’administration générale.
Les Seine-et-Marnais ne sont pas privilégiés
La question fait bien rire Vincent Eblé, président PS du conseil général…
« Le seul privilège dont jouiront les habitants du département dans ce recrutement, c’est la proximité géographique avec le projet, répond l’élu. Mais les recruteurs n’ont aucun intérêt à aller embaucher des salariés à des centaines de kilomètres alors qu’il y a de la demande dans le secteur !  » Vincent Eblé souligne tout de même que « le conseil général sera vigilant sur l’aspect social  » du recrutement, notamment avec « l’insertion de travailleurs en difficulté  ».
De son côté, Dominique Coquet est confiant sur le fait que les locaux jouissent de cette manne d’emploi. Et rappelle qu’à son ouverture Disneyland Paris embauchait 35 % de Seine-et-Marnais, contre près de 70 % aujourd’hui.
Le Parisien Thomas Poupeau | 3 juil. 2014