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Communiqué de Jean Desessard, Sénateur de Paris du 2 septembre 2014. Déclarations de François Rebsamen sur le renforcement des contrôles au sein de Pôle Emploi. Une vision faussée et stigmatisante du marché de l’emploi.
Ce mardi 2 septembre, François Rebsamen, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation
Professionnelle et du Dialogue social a déclaré sur le plateau d’i>Télé qu’il demanderait Ã
« Pôle Emploi de renforcer les contrôles pour être sà »r que les gens cherchent bien un
emploi  ». Cette mission nécessite, selon lui un « état d’esprit différent, des convocations et
des vérifications (…). Sinon on est radié  ».
Pour justifier ce renforcement des contrôles, le ministre dresse le constat suivant : « en
France, 350 000 emplois ne trouvent pas preneurs  ».
Ces déclarations traduisent une méconnaissance de la situation de l’emploi en France. A
l’occasion d’un débat au Sénat, le 12 juin dernier, Jean Desessard, sénateur écologiste de
Paris, a mené des auditions avec des représentants des syndicats, des organisations
patronales, des mouvements de chômeurs et de Pôle Emploi.
Il ressort de ces auditions que les causes des emplois non pourvus sont multiples : le contexte
économique, qui peut empêcher une entreprise de mener à terme un processus de
recrutement, l’image du poste ou de la filière, qui peut rebuter les candidats, les conditions de
travail, le salaire ou encore des compétences qui ne correspondent pas au poste.
Un renforcement des contrôles au sein de Pôle Emploi ne permet donc pas de pourvoir ces
postes plus efficacement.
Cette mesure aura pour seuls effets de stigmatiser encore plus les chômeurs, en renforçant le
mythe de l’assistanat, de compliquer leur recherche d’emploi, en multipliant les procédures et
de fragiliser encore plus les demandeurs d’emplois en faisant planer la menace d’une
radiation.
Jean Desessard appelle le gouvernement à changer radicalement de méthode en identifiant
précisément les causes des emplois non pourvus pour y répondre efficacement sans pointer
du doigt les demandeurs d’emplois, qui sont les seules vraies victimes du chômage de masse
que connaît notre pays.
Jean Desessard, Sénateur de Paris
2 Septembre 2014
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