Il va faire Bon Vivre à Coulommiers >
Abandonné, le cadre de vie de Vaux, à Coulommiers se meurt
La municipalité alerté par le Pays briard du 3 Aoà »t 2004 et du 10 Septembre 2004
Le Pays Briard - Mardi 3 aoà »t 2004
Le quartier de Vaux toujours sans boulangerie« Nous sommes Abandonnés  »
Aucune boulangerie n’est venue s’installer à Vaux depuis un an. Les habitants se sentent délaissés et mis à l’écart. La vie a dà » s’organiser autrement.
Le quartier de Vaux se meurt, bientôt il n’y aura plus rien  », lance Ginette Lebaube, une résidente de la maison de retraite La Colombière. Depuis un an, la boulangerie du quartier de Vaux, située dans la galerie marchande de l’ancien Champion, est fermée. La vie des 85 résidents de La Colombière a changé et a dà » s’organiser autrement. <Comme j’ai du mal à marcher, je demande à ma femme de mé¬nage de me ramener du pain  », explique Émilienne Lestienne, une résidente. La mairie avait mis, à la disposition des résidents, un car pour qu’ils puissent se déplacer au Centre Leclerc, situé dans la zone industrielle. Cette solution a été abandonnée. Les résidents devaient prendre le bus à des heures définies. Les horaires ne convenaient pas toujours à tout le monde. Ni l’achat du billet qui revenait cher. De plus, certaines personnes âgées avaient du mal à monter les marches  », détaille Josiane llubost, directrice de La Colombière.
"Je rends service"
La directrice a cherché une boulangerie à Coulommiers qui voulait bien livrer à la maison de retraite. La boulangerie des Capucins répond présent. Denis Thireau, le propriétaire, livre tous les matins à la maison de retraite et aussi au café "Le Sulky d’or" qui sert de dépôt. Jean-François Huret, patron du café, propose ce service. « Depuis la fermeture de la boulangerie, j’ai un dépôt de pain pour rendre service aux habitants du quartier de Vaux. Quatre fois par jour, la boulangerie Thireau me livre les baguettes dans des sacs pour l’hygiène  », explique-t-il.
"On se sent délaissé et abandonné"
Le service est apprécié mais certains déplorent le lieu de la vente. « C’est dans une hygiène déplorable. Le cafetier vend du pain. Alors que cinq minutes plus tôt, il avait vendu un magazine !  », s’exclame une résidente mécontente.
« je trouve que la vente de pain dans un café ce n’est pas sa place. Mais il nous rend bien service. J’achète mon pain au café car je n’ai pas le choix. Sinon, je prends plus de pain quand je vais au centre-ville et je le congèle la semaine. Il a fallu s’organiser il y a un an !  », s’énerve Fernande Ricard, une habitante du quartier de Vaux. Elle poursuit : « On se sent vraiment délaissé et abandonné dans ce quartier ’Il va couler ! Enfin, ce n’est plus mon problème car je déménage d’ici au mois d’aoà »t  ».
"On manque de gaïté et de contact"
« Si ça continue, le quartier de Vaux va devenir un quartier mort !  », lance Jeanne Gauthé, une autre résidente. Chaque matin, les résidents prenaient un grand plaisir à descendre au centre commercial. La sortie quotidienne au boulanger et au fleuriste, c’était également un moyen de rencontrer du monde. « Maintenant quand on sort, on ne rencontre plus personne. On manque de gaité et surtout de contact. La boulangerie c’était un bon moyen de rencontrer des personnes extérieures à la résidence  », s’exclament, tour à tour, les dames attristées. Elles poursuivent : « On a vraiment l’impression qu’on nous laisse dans un coin réservé aux vieux !  ».
Le sentiment d’abandon est très présent dans leur esprit. La fermeture des boutiques du centre commercial marque le changement d’un train de vie quotidien. « Ce qu’elles aimaient, après la sieste de 16h, c’était aller chercher une pâtisserie ou leur demi baguette. Elles allaient faire leur balade quotidienne et rencontraient des enfants à la boulangerie. Elles en étaient ravies !  », détaille une aide-soignante.
Leur souhait pour les mois qui arrivent : « On aimerait que la ville nous remette une boulangerie et un fleuriste. On veut juste ne pas être oublié et mis à l’écart. Et retrouver de l’ai quartier. Les rues sont vraiment vides depuis indiquent-t-elles.
Le Pays Briard - Vendredi 10 septembre 2004
"Le quartier de Vaux se meurt"
Je viens de lire attentivement l’article du 3 aoà »t 2004 sur le quartier de Vaux et je pense qu’il y a une réponse assez simple à apporter à cette désertification des commerçants.
J’habite ce quartier depuis plus de 20 ans et c’était un quartier où il faisait bon vivre. Hélas, cela n’a pas duré car il n’a pas échappé, au fil des années, aux mêmes nuisances dont on entend parler dans les actualités.
Il s’est détérioré petit à petit jusqu’à ce jour et, le plus triste, c’est que personne parmi les autorités compétentes n’a voulu réellement régler les problèmes au fur et à mesure. Ceci est aussi la faute des habitants et des commerçants qui ne se sont pas mobilisés pour éviter d’en arriver là .
Les clients ont commencé à déserter le magasin Champion, à l’époque déjà déstabilisé par l’ouverture d’une autre grande surface à Coulommiers. Les clients avaient peur des bandes qui occupaient la place ou la galerie marchande, au vu et au su de tout le monde et qui,
régulièrement, détérioraient les vitres (de nombreuses fois remplacées), la cabine téléphonique, les murs (avec des tags), la place (jonchée quotidiennement de tessons de bouteilles et autres détritus), lampadaires cassés... Les vigiles du magasin ne pouvaient pas faire grand-chose face au nombre de ces individus et à la répétition des faits et il n’était pas de leur ressort de faire régner le calme sur la place derrière le magasin. Et c’est sans parler de l’agitation des nuits. Toutes ces détériorations restant aux frais des contribuables bien entendu ! Le boulanger avait même fini par remplacer sa vitrine` par des planches.
Alors, comment penser qu’un commerçant ait envie de venir s’installer dans ces conditions, le nouveau magasin Ed ayant lui-même, à présent, installé des rideaux de fer, ce qui évite, enfin, des réparations régulières. Cela n’a pas empêché déjà plusieurs dégradations de sa façade.
Un professionnel médical, de profession libérale, a déménagé du quartier, sa clientèle ne voulant plus traverser la place à partir d’une certaine heure.
Voilà les raisons pour lesquelles le quartier de Vaux se meurt. Et cela n’est pas fini si on ne règle toujours pas ce problème. Il est connu que des bandes, le soir venu, règnent sur la place. Pourquoi n’y fait-on rien ? Surtout que les nuisances sonores provoquées pourraient être un prétexte pour intervenir. Les gens ont, souvent peur de représailles et n’osent pas avertir la police individuellement.
Le quartier va mal, mais il n’est pas encore tout à fait mort. N’attendons pas la fermeture complète du centre commercial pour agir. Les autres centres commerciaux de Coulommiers semblent avoir trouvé la solution pour ne pas être ennuyés de la sorte !
Ce n’est pas quand le vase sera plein qu’il faudra le vider !
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