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Maurice Papon est décédé à Gretz en Seine et Marne. Une vie en quelques dates
La vie et la carrière de Maurice Papon se sont déroulées sous cinq régimes : la III` République, l’Etat français, le Gouvernement provisoire de la République française, la IVe République et la VI République.
– 3 septembre 1910 : naissance à Gretz-Armainvilliers.
– février 1931 : attaché de cabinet au ministère de l’Air.
– 1932 - 1933 : service militaire comme officier.
– 1935 : il entame sa carrière administrative comme rédacteur au ministère de l’Intérieur.
– aoà »t 1939 : mobilisé comme officier dans le corps expéditionnaire en Syrie ; rapatrié en octobre 1940 pour raisons de santé.
– février 1941 : nommé sous-préfet.
– juin 1942 : nommé secrétaire général de la préfecture de la Gironde, en zone occupée. II prend la tête du service des questions juives, chargés de recenser les juifs de la région, de les arrêter et d’organiser leur déportation vers le camp de Drancy.
– octobre 1944 : nommé préfet des Landes par le Gouvernement provisoire.
– 1945 - 1956 : différents postes d’autorité dans la haute fonction publique.
– novembre 1956 : élu maire de Gretz.
– mars 1958 : nommé préfet de police à Paris. Il réprime violemment la grande manifestation des Algériens le 17 octobre 1961. Il est également mis en cause pour la mort de neuf personnes anti-OAS, dont huit militants communistes au métro Charonne, le 8 février 1962.
– juillet 1961 : le général de Gaulle lui remet les insignes de commandeur de la Légion d’honneur.
– 1967 : quitte la préfecture de PoIice et devient président-directeur général de Sud-Aviation.
– juin 1968 : député du Cher.
– mars 1971 : maire de Saint Ainand-Monrond (Cher).
– avril 1978 : ministre du Budget de Raymond Barre.
– 6 mai 1981 : entre les tours de l’élection présidentielle, Le Canard Enchaîné l’accuse d’avoir causé la déportation de 1.690 juifs, français et étrangers, de 1942 à 1944.
– janvier 1983 : inculpé de crimes contre l’humanité.
– février 1987 : annulation de la procédure.
– juillet 1988 - juin 1992 : nouvelles inculpations de crimes contre l’humanité et complicité.
– décembre 1995 : renvoyé en cour d’assises pour complicité de crimes contre l’humanité dans l’organisation de quatre convois de déportation. Sa responsabilité sera finalement étendue à huit convois.
– octobre 1997 : début de son procès devant la cour d’assises de Bordeaux.
– 2 avril 1998 : condamné à 10 ans de réclusion criminelle, il se pourvoit en cassation.
– 11 octobre 1999 : fuite en Suisse.
– 21 octobre 1999 : sa condamnation devient définitive. Un mandat d’arrêt est déposé. Maurice Papon est recherché en Suisse et en Espagne.
– 22 octobre 1999 : arrêté à Gstaad (Suisse).
– 23 octobre 1999 : expulsé de, Suisse et remis aux autorités françaises, incarcéré à la maison d’arrêt de, Fresnes.
– novembre 1999 : il est exclu de l’ordre de la Légion d’honneur et sera condamné en 2004 à 2.500 euros d’amende pour port illégal de cette décoration.
– septembre 2002 : la cour d’appel de Paris ordonne la mise en liberté de, Maurice Papon pour raisons médicales.
– 8 février 2007 : hospitalisé pour "une insuffisance cardiaque".
– 17 février 2007 : Maurice Papon , meurt dans son sommeil à la clinique "La Francilienne" de Pontault-Combault, en Seine et Marne.
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