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La prochaine réunion publique sur la défense de l’ Hôpital de Coulommiers aura lieu à l’Hôtel de l’Orme-Chaumont, 6 rue Ernest Dessaint 77120 Coulommiers, le vendredi 25 septembre 2009 à 20 h 30
Le conseil d’administration de l’Hôpital public de Coulommiers a voté le 15 Mai 2009 son projet d’établissement pour la période 2009-2014. Tous les représentants syndicaux des personnels ont voté contre ce projet. Il a, malgré cette opposition, été adopté. Lors du conseil municipal du 18 Mai, le député-maire qui est le président de ce conseil d’administration a annoncé que l’adoption de ce projet montrait que l’Hôpital était sauvé et que tous les services continueraient à fonctionner. Il s’est aussi félicité de la mise en place d’une collaboration avec les Hôpitaux de Lagny et de Meaux
En fait ce projet s’inscrit dans la logique du rapport Larcher et de la loi Bachelot qui entend remplacer les 1035 hôpitaux de plein exercice de notre pays par 335 « communautés hospitalières de territoire  ». Le but officiel est de mieux soigner les patients en regroupant des services pour les rendre plus performants, le but réel est de supprimer des services et des postes -20.000 dès cette année- pour améliorer la « rentabilité  » du système, même si les malades doivent en pâtir.
La mission du Ministère de la Santé qui a fait un rapport sur notre Hôpital en Novembre 2008 a clairement envisagé des fermetures. On trouve dans ses préconisations :
– un pôle chirurgical unique pour les deux Hôpitaux de Coulommiers et de Lagny
– un pôle périnatal unique pour les deux mêmes Hôpitaux
Et la question suivante « quelles sont les conditions du maintien des activités chirurgicales et de périnatalité au Centre Hospitalier de Coulommiers ?  »
Le projet concernant les services de chirurgie tant viscérale et digestive qu’orthopédique et traumatologique est d’une grande ambiguïté sur ce qu’il nomme « l’adossement des activités chirurgicales spécialisées à une autre équipe hospitalière  ». L’envoi fréquent pour ne pas dire systématique à Lagny semble être l’objectif y compris pour des pathologies soignées jusqu’à présent à Coulommiers et pour lesquelles notre Hôpital est performant. Des formulations comme « la chirurgie gynécologique doit être maintenue sur site pour tous les actes interventionnels courants  » exclut par exemple toute opération à Coulommiers concernant le cancer du sein.
Il est clairement annoncé que le rôle de Coulommiers sera le diagnostic et le suivi après une intervention pratiquée à Lagny. En ophtalmologie, est envisagé le maintien à Coulommiers de l’activité de complexité moyenne, et la réalisation à Lagny des actes les plus lourds, des urgences, ainsi que des actes réalisés en chirurgie ambulatoire. On imagine les transports de malades et les trajets des familles qui découlent de ces décisions.
La suppression pure et simple est programmée pour la stomatologie au motif que son activité s’apparenterait davantage à de la dentisterie et que le service rendu ne serait pas à la hauteur des moyens engagés. Pourtant la disparition de ce service serait dommageable pour la santé publique, et particulièrement pour les citoyens les plus démunis.
La suppression ou la diminution de certaines astreintes est programmée en ORL, en ophtalmologie ou en traumatologie. Cela aura des conséquences lourdes : le soir, la nuit, le week-end, un saignement de nez important mais sans complication sera envoyé à Lagny ou à Meaux, de même une entorse ou une fracture lors des compétitions sportives du samedi ou du dimanche.
Jusqu’à présent le bloc opératoire était en position d’activité la nuit, l’équipe paramédicale présente sur place, pour une éventuelle intervention à pratiquer d’urgence. Désormais, il est envisagé que cette équipe ne soit plus sur place et soit simplement d’astreinte à son domicile, et la remise en fonctionnement du bloc serait alors possible dans un délai de 20 à 30 minutes, selon le projet. Le risque ainsi pris concerne notre possibilité de survie. Une telle décision serait d’une extrême gravité.
La diminution du nombre de lits de chirurgie -de 60 à 50- ne résulte nullement des progrès de la médecine mais de l’envoi vers Meaux ou Lagny de patients jusqu’à présent opérés à Coulommiers.
L’objectif donné à la maternité est d’augmenter son nombre d’accouchements de près de 850, chiffre actuel, à 1000, voire même 1200. Cela peut paraître positif car c’est incontestablement une reconnaissance de la qualité du service. Mais cet objectif peut aussi se comprendre comme une menace : et s’il n’était pas atteint ? La mise en place d’un « maillage du territoire  » peut se traduire par l’envoi à Lagny d’une maman de Coulommiers et la semaine suivante celui d’une maman de Lagny à Coulommiers.
L’Hôpital se veut aussi porteur de l’ambition d’une filière gériatrique territoriale qui viendra en appui du nombre non négligeable d’établissements d’accueil publics et privés de personnes âgées de notre région. Ceci pourrait conforter une activité déjà importante dans ce domaine. De ce point de vue on ne peut que regretter que l’E.H.P.A.D., établissement privé d’accueil spécialisé pour personnes âgées, réalisé sur le périmètre de l’Hôpital l’ait été par des capitaux privés (Fondation des Caisses d’Epargne) et n’apporte pas à notre Hôpital ses recettes. Ceci montre clairement un cas où l’on sous-traite au privé ce qui rapporte alors que l’Hôpital public conserve la charge de ce qui coà »te.
L’ensemble de ces faits ne peut que renforcer l’inquiétude qu’exprime le Comité de Défense de l’Hôpital. Et cela d’autant plus que le projet d’établissement de l’Hôpital est soumis à l’agrément de l’Agence Régionale d’Hospitalisation qui a déjà exigé des mesures sévères pour assurer un retour à l’équilibre financier.
Il est donc plus que jamais nécessaire d’avoir une attitude vigilante et combative contre ces projets qui mettent en danger la santé publique à Coulommiers et aussi dans l’ensemble de notre pays, d’agir pour le maintien de notre hôpital, avec toutes ses activités -y compris la nuit et le week-end, tous ses services, personnels...
– André Gailing, maire de Coulommiers de 1977 à 1980, président du comité de défense de l’hôpital de Coulommiers.
– Yvon Trégoat Conseiller Municipal de Coulommiers, Secrétaire Local Les Verts de L’Aubetin et des deux Morins
Nous remercions les maires et les conseillers municipaux qui nous ont reçus et écoutés.
ï ¶ Les communes de CrèvecÅ“ur en Brie, Fontenay-Trésigny, Hondevilliers, Les Chapelles Bourbon, La Houssaye, Marles-en-Brie, Mouroux, Saint Cyr sur Morin, Saint Léger, Vaudoy-en-Brie, Verdelot nous ont adressé copie de motions de défense de l’hôpital de Coulommiers.
Citons par exemple la délibération unanime du conseil municipal de Marles-en-Brie : « ...considérant que le maintien de cet hôpital de proximité, avec l’intégralité de ses services, est une nécessité pour la population de Coulommiers et des communes situées dans le même bassin de vie. Demande le maintien de l’hôpital de Coulommiers avec tous ses services, activités et personnels ainsi que la réouverture du service de réanimation ...  ».
Des conseillers municipaux de Coulommiers, La Ferté sous Jouarre, M. le maire de Bussières nous ont adressé leur soutien à ces demandes.
Correspondance à : Comité de Défense de l’Hôpital 21bis Rue Verte 77120 Coulommiers.
– 16 06 2009
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